Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l’interdiction du DDT aux États-Unis. Cette victoire historique d’un individu contre les lobbies de l’industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l’essai d’une écologue et d’une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l’impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu’à l’ADN, ce livre constitue l’exposition limpide, abordable par tous, d’une vision écologique du monde.
50 ans après sa conception, on redécouvre Printemps silencieux au moment où l’on commence à s’intéresser, en France, à la philosophie de l’écologie. « Ce n’est pas moi, c’est Rachel Carson qui a inventé l’écologie profonde », affirme en effet le philosophe norvégien Arne Næss.
Vendu à plus de 2 000 000 d’exemplaires, traduit en 16 langues, Printemps silencieux n’est pas seulement un best-seller : c’est un monument de l’histoire culturelle et sociale du XXe siècle. Point de référence difficilement contournable de l’histoire de l’écologie, cet ouvrage fait partie de la bibliothèque de l’honnête homme.
RACHEL CARSON (1907-1964) est une biologiste marine qui s’illustra dans le nature writing. Après plusieurs succès de librairie avec des ouvrages de vulgarisation scientifique sur le monde marin, elle est entrée dans l’histoire avec Printemps silencieux, qui conduisit à la création de l'Environmental Protection Agency (EPA). Carson a été saluée par le Time magazine comme « l’une des femmes les plus influentes du XXe siècle ».